J'allais beaucoup mieux.

Oui, c'était quelque chose que l'on pouvait affirmer en me voyant en compagnie d'un groupe de Serpentard, souriant et dominant ; on retrouvait le Théodore Rick Nott que tout le monde connaissait. En avant sur les autres, des autres qui me suivaient avec admiration face à l'image que je dégageais. J'étais si imposant, si présent dès que j'entrais quelque part, dès que je passais quelque part. J'étais un icône à Poudlard et cela jusqu'à Pré-Au-Lard. J'étais quelqu'un, et cela se voyait aujourd'hui.

Lorsque je pénétrai dans les Trois Balais, ce fut à moi de choisir une place, laissant les autres me parler et me suivre comme des petits chiens. Ce n'était pas que j'aimais ça, malgré ce sourire ou cet air supérieur sur mon visage, mais c'était une façon de vivre que je m'étais instauré pour être tranquille, pour que l'on me laisse vivre ma vie sans m'ennuyer. Ca avait beau être cette image de moi que je montrais qui m'avait poussé à boire du Whisky Pur-Feu quelque jours plutôt jusqu'à plus soif, mais c'était bien cette aisance à vivre ainsi qui me rendait de si bonne humeur aujourd'hui.

Bien sûr que je pensais encore à Hermione Granger, mais j'avais appris à essayer de me changer les idées. Le Bal approchait à grands pas, mais j'essayais de voir ça comme quelque chose qui n'arriverait pas pour l'instant. Il le fallait.

« Il faut te ressaisir mec ! Je ne sais pas ce qui se passe dans ta tête, mais les gens le remarque, et c'est vraiment pas bon pour ta réputation ! »

Les paroles de Malefoy avait fait sûrement un gros tilt dans ma tête. Un ALERTE en grosses lettres clignotait dans ma tête me disant " Bouge toi Théo ! Sinon, tous tes efforts n'auront servis à rien ! ".

Ce fut ainsi que je me retrouvai avec un masque parfaitement placer sur mon véritable moi sur un table en plein milieu des Trois Balais.

" Eh ! Théo ! Regardes moi cette bombe ! "

Un des Serpentards montrait du doigt une jeune femme assise un peu plus loin de dos, mais l'on voyait légèrement son profil, le regard plongé sur des parchemins. Ses cheveux bruns claire glissaient sur ses épaules et son dos avec grâce. Les autres ne l'avait pas reconnu, mais moi il me fallut qu'une demi-seconde pour reconnaître, dans un sourire, mon ex Poufsouffle ; Laure Appleton. Elle était tellement belle cette fille, et je ne cessais de me le répéter depuis que je la connaissais, et encore maintenant.


Je m'installai devant elle, ma bièraubeurre à la main dans un sourire. Elle était tellement à fond sur son travail qu'elle ne fit même pas attention à moi. Entre nous, seule sa plume grinçait sans interruption sous l'inspiration de Laure. Jusqu'au moment où elle leva enfin les yeux, sursautant en me voyant :
Je ne savais si c'était réellement le cas. J'étais incapable de dire si ça faisait quelques secondes ou quelques minutes que j'étais assis devant elle, la fixant dans un sourire.

" Qu'est-ce que tu fais là toute seule ? "

On avait beau être des ex, j'aimais la compagnie de Laure. Si je n'étais pas tombé amoureux d'Hermione, j'aurais véritablement aimé continuer avec elle. Mais ce fut à cause de ce respect et ces sentiments que j'avais pour elle que je me résignais à continuer à lui mentir. Je ne lui avais pas parlé d'Hermione, d'ailleurs, je ne lui avais pas donné de grandes explications à notre rupture. Pourtant, elle était toujours souriante lorsque j'étais avec elle. Je savais que je ne la méritais pas, mais je ne pouvais me séparer définitivement d'elle.

Son sourire radieux me fit sourire à mon tour sans vraiment m'en rendre compte. Je savais et me rappelais à chaque fois que je la voyais pourquoi j'avais passé plus de temps avec elle qu'avec les autres filles, pourquoi j'avais accepté de la compter comme une petite amie officielle. Je ne voulais pas dire qu'elle avait eu de la chance, mais en réalité je pensais réellement être la pire chose qu'elle n'avait jamais eu, même si elle n'en avait pas conscience. Après tout, elle s'était attaché à un garçon qui ne pouvait en oublier une autre... Ce n'était pas sain et pourtant, nous étions encore amie et j'avais toujours cette manie d'afficher mon sourire charmeur, mon regard de séducteur dès que je la voyais. Je n'étais qu'un salaud... Mais que voulez vous ? J'étais incapable de m'imaginer sans la revoir...

" J'avais envie d'écrire un peu. Puisque tout le monde était occupé, c'était le moment parfait. "

Je me contentai de luis sourire à nouveau. Que voulez vous que je lui dise ? Je ne voulais pas avoir l'air d'un mec trop curieux, ce qui n'était pas le cas, en lui demandant ce qu'elle pouvait bien écrire.

" Et toi? Une sortie avec tes sympathiques confrères? "

" On va dire ça. Mais arrêtes avec ton ironie. Je sais très bien que tu es très loin de les trouver sympathique. "

J'affichai à présent un sourire amusé. Ce n'était pas nouveau. Laure avait beau ne pas savoir que j'étais amoureux d'Hermione Granger, elle avait fini par deviner que je n'étais pas un Serpentard comme les autres. C'était sûrement pour cela qu'elle était restée aussi longtemps avec moi lorsqu'on sortait ensemble. La Poufsouffle n'était pas du genre à chercher les ennuis, mais ça ne l'empêchait pas de ne pas particulièrement apprécier mes fréquentations. Elle savait que je n'étais pas comme eux, mais j'appréciais qu'elle essayait de ne pas me le rabâcher. J'étais ainsi, je me voulais ainsi. Je voulais être tranquille après tout.


Je laissai échapper un petit rire en lançant un regard au petit groupe de Serpentards qui me montrait tous leur pouce.


Près du groupe, je me penchai vers eux. Je n'eus le temps de dire quoi que ce soit qu'ils me dirent à leur tour :


J'éclaircis ma voix avant de dire toujours avec un sourire innocent :

" Les gars... C'est Laure Appleton, mon ex. Alors, on se calme ; OK ? "

La pauvre Laure, en se retournant, put voir tout le petit groupe de Serpentards de 7eme année la fixer du regard tout penaud en se rendant compte de la boulette qu'ils venaient de faire. Les voyant tout silencieux, j'ajoutai :

En se retournant, je pris un air dépité tant qu'ils me faisaient pitiés. Les pauvres mecs quand même, incapables de se faire une réputation tous seuls. Ils étaient dépendant de ceux qui avaient réussi, qui avaient l'admiration ou la crainte des autres. Moi et Drago entre autres chez les Serpentards...

Je m'installai de nouveau devant Laure, de nouveau dans un sourire bienveillant.