S'il y avait bien une chose désagréable pour moi ( entre autre ) c'était bien d'aller à la Volière. C'était sale, et je n'étais pas fan des hiboux ou des chouettes, mais le pire, c'était que j'y allais que pour une seule raison ; répondre à mon père.

Rick Nott était bien plus "père-poule" qu'on pourrait l'imaginer. Après tout, je ne parlais jamais de lui et de sa notoriété dans le monde des sorciers, parce que je n'étais pas du genre à me vanter. J'avais beau être, à première vue, un fier Sang-Pur, je détestai accaparé la conversation sur mon paternel, c'était particulièrement idiot et ridicule. Rick restait très intéressé par ma vie, m'envoyant des lettres très régulièrement, par mon plus grand désespoir.

Je ne lui en voulais pas, après tout j'étais son seul fils, la dernière descendance de son sang, de sa chair. J'étais son dernier souvenir de ma mère. Hortensia Nott vivait en moi, et je savais à quel point elle avait attendu à me voir plus Serpentard et Sang Pur que jamais. Mon père veillait à cela.

D'habitude, je trouvais facilement les choses à lui dire pour l'induire dans le fait que je me cachais bien sous le masque parfait pour lui, le masque qui le rendait fier. Il croyait dur comme fer que j'étais un parfait petit Sang-Pur aux idéaux racistes et prétentieux. Mais hier, en recevant son hiboux, j'étais à court d'imagination. Il fallait dire que rien ne se passait comme prévu, et que mon masque était de moins en moins bien positionner sur mon visage à nu de mes véritable pensées, de ma véritable exaspération envers la majorité de mes camarades Serpentards. Il y avait mes sentiments pour Hermione qui étaient de plus en plus dur à supporter et mon statut de Serpentard populaire de plus en plus dur à tenir.

Je montais les escaliers délabrés de la Volière sentant déjà l'odeur de la fiente de hiboux envahir mon odorat plutôt délicat. J'en grimaçai renforçant mon air froid qui était inscrit durement sur mon visage hâlé. Je serrais la lettre pour mon père, pas satisfait de son contenu un peu évasif.

J'entrai enfin recherchant le Grand Duc de mon père du regard avec une certaine impatience, me disant que plus vite je sortirais d'ici mieux ce serait. Malheureusement en voyant le visage haineux de la jeune Potter, je sentais que je n'allais pas être tranquille...

Alors que nos chemin se croisèrent, un instant, j'eus l'espoir qu'aujourd'hui, elle ne passerait pas vingt minutes à me dire que j'étais le pire des salauds, le pire des manipulateurs, le pire des... bref. Vous avez compris l'idée. Malheureusement, alors que j'étais un peu ailleurs, je ne vis pas la fiente de hiboux où je posai mon pied qui vint à glisser. Ce fut ainsi que je trébuchai bousculant sans le vouloir la jeune Potter en tentant de reprendre mon équilibre.

De nouveau debout sur mes deux pieds, stabilisé, je frottai frénétiquement mon costard comme pour chasser le ridicule de la situation, qui n'était pas particulièrement à mon image. Mais, le mal était fait, je perdis tous mes espoirs d'être tranquille et de me débarrasser de la Gryffondor rancunière lorsqu'elle me fixa d'un œil mauvais et rempli de reproches, comme si elle s'était retenue depuis toute à l'heure de le faire et que cette bousculade, même si elle était accidentelle, lui avait tout fait évacuer d'un seul coup.

Je la sentis venir sur ses grands chevaux, mais moi, j'en avais déjà marre. Cet endroit était d'un ennuis et très peu commode pour moi, au delà du fait que j'étais venu répondre à mon cher père si soucieux de mon devenir social et scolaire de bon Sang-Pur Serpentard. Je levai la main comme pour la stopper dans son élan pour dire :

- Ce n'est pas le moment. J'ai autre chose à faire. Si tu veux te défouler, fais le sur quelqu'un d'autre.

Je fis demi-tour, sortant ma lettre de mon sac, recherchant de nouveau Alexeï, le Grand Duc de mon père. Celui-ci se fit remarquer quand il fit un piqué vers moi se posant sur un rebord non loin de moi. Je lui déposai une caresse avec un léger sourire, pour ensuite lui coller ma lettre dans le bec :

- Retrouve ton maître.

Comme pour me répondre, il ouvrit ses ailes de toutes leurs longueurs, ce qui était plutôt impressionnant, puis les referma pour plonger par la fenêtre.