Plus le Bal approchait, plus je me sentais mal. Complètement hors propos direz-vous, mais en sachant comment j'allais devoir le passer ce Bal, il y avait de quoi se sentir stresser, même pour moi, l'Imperturbable Théodore Nott.

Mais aujourd'hui, j'allais pourvoir me changer les idées, même quelques jours avant la soirée fatidique où je devrais accompagner une Née-moldue et Gryffondor au Bal. Debout dans mon costard noir, j'attendais un camarade devant l'entrée de la Bibliothèque en croisant de temps en temps mes bras devant moi, ou en tapotant du pieds. ( J'avais beau être un mec cool dans ma branche... enfin... même si je ne le montrais pas vraiment... Je détestais poiroté et que l'on me fasse attendre ; je suis un fier serpentard après tout. ). Malgré tout, je savais que je ne serais pas fâché lorsque mon rendez-vous serait enfin là.

Celui que j'attendais, c'était Elliot Wayne. avec moi chez les Serpentards depuis notre première année, nous nous étions entendu assez vite tous les deux. Il n'était qu'un Serpentard ordinaire, enfin... pas si ordinaire que ça. Il y avait quelque chose en lui qui me faisait penser à... moi, tout simplement. C'était peut-être pour cela que je lui ai adressé la parole la première fois, et au fil du temps où je commençais à le cerner, je finis par comprendre pourquoi je pensais cela ; il avait la même façon de parler tout en ne faisant jamais allusion à lui, à ce qu'il pense, ou même à son passé. Il était presque encore plus Mystérieux que le Grand Théodore Nott. Au delà de ça, nous finîmes par nous apprécier pour ce que nous étions ; deux grands intellectuels. D'où notre rendez-vous d'aujourd'hui pour travailler ensemble sur un devoir de Potion.

- Eh les filles ! C'est Elliot Wayne là-bas ? entendis-je non-loin de moi d'un groupe de filles Serpentards visiblement beaucoup plus jeune que moi.

Cela ne m'étonna guère, je tournai alors mon regard vers le couloir et vit alors Elliot, fidèle à lui même avec son sourire. Un sourire qui nous différenciait lui et moi presque à la limite du fossé tant que j'étais beaucoup moins souriant que lui.

Ah oui... Pourquoi était-il populaire ? Tout simplement parce qu'il était devenu, comme moi, une figure emblématique de la maison des Serpents. Soucieux de le savoir aussi tranquille que moi, j'avais fini par convaincre Malefoy de le faire entrer dans notre cercle. Après tout, il venait d'une grande famille de Sang-Pur, alors ce ne fut pas dur de le convaincre.

- Tu es en retard. lui adressai-je lorsqu'il arriva à ma hauteur pour me saluer.

S'en suivit d'un court silence gênant, qui se termina par un sourire de ma part.

- Aller viens. Entrons. ajoutai-je comme si rien n'était pour lui montrer que je plaisantais ( et oui, j'en étais capable quelques fois ! )

Je notai du coin de l'oeil le groupe de filles de toute à l'heure s'extasier devant notre duo légendaire. Je ne pus m'empêcher de me demander « Et qu'est-ce que ce serait si j'avais été en compagnie de Drago ? ... Elle serait toutes tombées dans les pommes ? ». Je levai les yeux au ciel, pour ensuite entrer en compagnie d'Elliot dans la grand Bibliothèque de Poudlard.

Elliot enfila sa veste à toute allure. Pour une fois, c’était lui. Lui qui était la bourre. Elliot Wayne à la bourre, ça, c’était une première. Elliot était quelqu’un de ponctuel, de très ponctuel. Il avait des qualités qui faisaient de lui un garçon très… Gentleman. Enfin, juste à la surface. Si gratte un peu, on découvre vite le Serpentard très râleur et égoïste mais sa, Elliot savait le maitriser. Il mentait quand il le fallait, et grognait juste pour embêter les gens autour de lui. Il était en retard, tic tac, et tout ça à cause d’un stupide insecte, une stupide abeille, bien laide, qui avait osé s’immiscer dans son dortoir alors qu’il roupillait tranquillement. Elliot haïssait les abeilles et il avait passé plus d’un quart d’heure à essayer de se calmer et de la faire sortir. Il attrapa son vieux sac de cours – qui avait vraiment une allure de vieux sac de randonné, bref, qui n’allait absolument pas avec son propriétaire – et dévala les escaliers du château à toute allure.

Il devait retrouver Théodore Nott à la bibliothèque. Juste pour faire leurs devoirs en potions. Théodore était l’un de ses premiers amis garçons dans sa maison. C’était aussi lui qui l’avait présenté à Drago Malefoy pour qu’il intègre son cercle, apparemment très select. Bref, une histoire de famille au sang pur et de blason vert et argent. Elliot appréciais vraiment Théodore. C’était un gars qui lui ressemblait sur quelques points mais qui tout de même… était resté lui-même, même lorsque sa réputation avait changé. Oui, il faut dire que son ami était devenu, une figure très apprécié des Serpentard, et surtout des filles. Et Elliot dans tout ça… était devenu comme lui. Bah….

- Eh les filles ! C’est Elliot Wayne là bas ?

Elliot leva les yeux au ciel. Voilà quelque chose qui l’exaspérer au plus au point. Les jeunes filles de sa maison, en quatrième, cinquième année qui passait leur temps à glousser dès qu’un garçon un minimum populaire se pointer sous leur nez. Elliot jouale jeu, après tout, c’était marrant de les voir s’extasier pour un rien. Il leur sourit et glissa les mains dans ses poches, un air décontracté sur le visage. Il vit enfin Théodora qui l’attendait devant la grosse porte de la bibliothèque. Il accéléra le pas et se pointa sous son nez.

- Tu es en retard.

Et il sourit. Ah… C’était de l’humour ? Sans cessé de sourire, Elliot leva un sourcil. Silence gênant.

- Aller viens, entrons.

Ouais, c’était de l’humour et Théodore avait même lâché un sourire. Ils entrèrent dans la bibliothèque et s’installèrent à une table. Elliot sortit ses affaires et ils commencèrent à travailler.

- Tu as quelqu’un pour le bal ?

Ok, c’était une question totalement hors sujet, mais Elliot était quelqu’un de cuerieux.

Alors que nous étions sur le point de commencer notre devoir, Elliot lâcha très vite ses affaires pour me demander :

- Tu as quelqu’un pour le bal ?

Je levai les yeux, tout d'abord plus que muet. A vrai dire, il était assez surpris, mais surtout pris au dépourvu. Cela me fit penser au fait qu'Elliot avait beau être plutôt mystérieux vis à vis de son passé, il ne restait pas moins quelqu'un de terriblement curieux sur les évènement du présent ; ce qui était bien un défaut pour moi vu que je n'aimais pas parler de moi que ce soit de mon passé, de mon présent ou même de mes projets futurs.

Je maintins ainsi mon regard exorbité un instant, jusqu'au moment où je repris mes esprits et mon calme ; ce n'était rien, avec Elliot, je n'avais rien à craindre. Ce n'était pas comme si je parlais avec Drago. Tsss... Et dire qu'il était censé être mon meilleur ami ce blondinet là... C'était tout de même drôle de le penser, et ça devait faire de même pour Drago après tout. Nous avions beau être satisfaits de notre relation, nous savions tous les deux ce que l'autre pensait de l'autre ; c'était ainsi que nous fonctionnions. Nous avions une relation typiquement hypocrite qui nous arrangeait l'un comme l'autre.

Elliot par contre... je savais que ce n'était pas pareil. Bien sûr, il n'était pas le seul avec qui ce n'était pas la même chose. Blaise Zabini par exemple. Blaise avait beau être le garçon le plus proche de Drago ( en réalité ), je savais que si je voulais avoir la compagnie la plus apprécié, c'était avec lui. Elliot, lui, ne me ressemblait pas dans sa façon d'être ( loin de là ! ), mais dans sa façon d'être mystérieux sur lui-même et ce qu'il était au plus profond de lui. Je savais qu'il savait que je ne me montrais pas sur mon véritable jour, et il savait que je savais qu'il ne montrait pas tout ce qu'il était en réalité. Pour moi, c'était vraiment reposant ! ; ne pas être obligé de parler, mais ne pas non plus être obligé de mentir.

En attendant, j'avais repris mon sérieux et mon air froid légendaire pour lui répondre :

- Ouais et toi ? Tu as trouvé quelqu'un ?

A vrai dire, je ne savais même s'il voulait y aller à ce Bal. Je ne serais dire s'il y allait comme ça ou si ça lui plaisait vraiment d'aller à ce genre de soirée. Je n'en étais pas fier. J'avais limité l'impression d'être égoïste, de n'avoir penser qu'à mon stress de me retrouver avec Hermione à ce Bal. Maintenant qu'il est dans à peine quelques minuscules jours, je ne savais même pas si mon ami avait quelqu'un pour l'accompagné. Oui, oui ! Il était mon ami ! Même si je ne considérais pas les fayots ni la plupart des gens avec qui je trainais pour mes amis, ça ne m'empêchait pas de dire que j'en appréciais d'autres. Je considérais véritablement Elliot comme mon ami, même si je ne lui prouvais pas vraiment que c'était le cas. mais bon... j'étais comme ça.

Pour me rattraper, j'ajoutai avant qu'il ne réponde :

- Si tu n'as pas encore chercher, je peux te trouver des filles. Bon, ce ne sont pas des flèches ou les plus honorables, mais elles sont jolies.

J'avais envie de me foutre une claque... C'était bien la chose la plus débile que j'avais dit de toute mon existence. Ce n'était même pas mon genre de proposer ça. Ça ressemblerait à Drago, pas à moi ! Quelle honte ! A croire qu'en trainant avec lui, je l'avais pris, sans le vouloir, comme exemple pour m'adresser à mes amis. Bwah... J'avais beau avoir un vie plus tranquille grâce à lui, il ne me rendait pas plus fier de moi... Je passai ma main sur ma nuque, légèrement gêné, mais incapable de trouver de quoi me rattraper.

Je poussai un soupir discret, me sentant plus idiot que jamais. J'avais tellement honte de m'être surpris à réagir comme Drago pourrait le faire. J'avais trainé si longtemps avec lui que je me mettais à réagir comme lui. Quel honte ! Bon... heureusement qu'on n'était pas capable de lire dans les pensées, sinon ma couverture si précieuse de membre de l'élite des Serpentards me passerait sous le nez comme ma vie tranquille de premier de la classe. Bon... ma vie n'était plus aussi tranquille depuis quelques temps, mais ce n'était pas une raison de perdre le respect que j'inspirais aux autres Serpentards.

Je me retenais de ne pas me reprendre et de bafouer ma fierté de Serpentard, mais bon en voyant Elliot retenir un rire, je devinai qu'il pensait exactement à la même chose que moi ; il n'y avait pas plus pitoyable que de réagir comme Drago Malefoy. Ahlala... et dire qu'on était censés être les meilleurs amis du monde tous les deux...

- Ne t'inquiètes pas pour moi... J'ai aussi quelqu'un.

Alors comme ça, Elliot avait trouvé quelqu'un. Non, ça ce n'était pas étonnant. Ce qu'il l'était, c'était qu'il s'intéresse au Bal en lui-même. Il n'était pas du genre à apprécier particulièrement ce genre d'évènement, enfin... d'après ce que je savais sur lui. Est-ce que cette fille en question qui avait le privilège de sortir avec Elliot était une petite idiote qui avait tenter sa chance, ou était-ce une fille à sa hauteur ?

- Toi c'est qui ? Moi j'ai demandé à Melinda. m'avoua-t-il en s'approchant de moi et ainsi baisser le ton.
- Melinda ? Melinda Petters ?

Il acquiesça. Quant à moi, j'étais plutôt content. Melinda était quelqu'un de bien. Je le savais mieux que quiconque puisque c'était elle qui m'avait aidé à rentrer au Château après avoir pris une grosse cuite tout seul comme le premier poivrot de Pré-Au-Lard. Elle s'était occupée de moi sans rien attendre en retour. Elle était une Serpentard comme on n'en voyait plus... comme Elliot à vrai dire.

- Moi ? Ben...

J'eus une hésitation. Je cherchais un moye de détourner la conversation. Je ne sus comment Elliot pouvait réagir au fait que j'y allais avec Hermione Granger. Il n'était pas comme les autres Serpentard mais à quel point ?

- Tu sais... j'étais idiot. Je savais bien que tu aurais quelqu'un, mais je ne sais pas comment parler de ces trucs là. Tu me connais, je ne parle jamais de toute façon. A vrai dire, j'ai aucun carnet avec les noms de mes conquêtes dessus.

Il ne me répondit pas. Il me fixa du regard. Je poussai un soupir en levant les yeux au ciel.

- Ouais, ouais, d'accord, j'vais te le dire... J'y vais avec Hermione Granger, tu es content ? lui avouai-je enfin tout bas en attrapant ma plume, faisant semblant de chercher à travailler.

De toute façon, il finirait par le savoir un moment ou un autre... Puis, il était bien le seul en qui je pouvais avoir confiance dans cette école...

Je savais qu'Elliot, malgré ses airs moqueurs de Serpentard, était la personne la moins successible de me dire des vacheries sur ce coup. Mais s'esclaffer de joie de me savoir avec Hemione était un tant soit peu exagéré à mon goût. Je ne l'avais jamais vu ce ne serait parler tout simplement avec elle. En tant que Serpentard, même lui, aurait dû avoir de mauvais échos sur elle, et même s'il n'aurait pas fait le sadique avec moi sur ce coup, il n'aurait jamais du sauter de joie comme ça.

Dubitatif, je le fixai de mon regard brun qui voulait tout dire, ou justement, qui voulait dire que je me rendais bien compte qu'il ne me disait pas tout. Mais bon... vu qu'il était comme moi à ne pas vraiment parler, je n'insistai pas. Je me repliai sur l'idée qu'il aurait pu penser que c'était un coup de maître d'avoir réussi à manipuler la jeune sorcière pourtant méfiante et intelligente. Ce qui était faux ; je n'avais aucun mérite. C'était elle qui m'avait invité, pas moi. Je n'aurais jamais osé de part mes véritables sentiments pour elle. Encore maintenant, je me demandais ce qu'il lui était passé par la tête.

- Elliot. pris-je un air sérieux alors que lui souriait sans retenue. Il ne faut rien dire avant le Bal. Tu sais... Les Serpentards ne sont pas tous très intelligents. Ils ne comprendront pas.

C'était assez évasif pour faire comme si je parlais de l'amour que j'avais pour elle, mais aussi de l'hypothétique tentative de manipulation typiquement Serpentard coureur de jupon. Tout ce que je voulais, c'était qu'Elliot ne dise rien. Il fallait... que je me prépare. Il fallait... que j'accepte que rien n'allait être aussi tranquille qu'avant dans ma vie après ça. Même si je trouvais un mensonge approprié pour ne pas avoir de problème, ce rendez-vous resterait un problème. Je n'en sortirais pas indemne. Même si mes sentiments n'étaient pas réciproque ; cela rendra le moment plus dur à encaisser quand tout sera bel et bien fini...

Je ne cherchais même plus à faire semblant de travailler. J'étais incapable de me concentrer même pour faire semblant. L'amour me rendait idiot...

- Melinda est une super fille. Tu as bien choisi. changeai-je encore de sujet.

Alors que ça faisait quelques minutes que j'arrivais enfin à un peu près de concentration pour pondre les premières lignes de mon devoirs, plongé dans mon livre de Potion de cette 7eme année. Je perdis de nouveau cette attention pour les ingrédients et divers ustensiles pour utiliser son marmite comme il le fallait pour fixer Elliot une goutte de sueur glissant le long de mon dos dans un frisson particulièrement désagréable.

- Je peux te confier un secret Théodore ? Enfin, c'est juste pour te rendre la pareil, tu m'as quasiment avoué que aimait beaucoup Hermione, voir vraiment beaucoup... Alors bon, je vais être franc avec toi.
- Mais je... !

Je me coupai presque instantanément sentant que ce n'était plus la peine de nier. Je n'avouais rien, je n'en étais pas capable, mais Elliot était bien le mec, le pote qui était le plus capable de me comprendre ou même de deviner ce qui trottait dans ma tête. Et même si je n'avais rien dit et que je vagabondais un instant mon regard autour de nous histoire de vérifier que personne n'avait entendu quoi que ce soit, je sentais comme le poids sur mes épaules diminuer légèrement dans un souffle de soulagement. Ce n'était pas flagrant, mais c'était déjà ça... vu le temps que j'avais passé à ruminer tout seul mon amour, il était tant que quelqu'un le devine...

- Je m'entends bien avec Hermione. En réalité, on est même potes et ça, depuis notre deuxième année je dirais. Ça reste entre nous hein ?
- Sérieux ?

C'était bien la dernière chose que j'aurais imaginé. Depuis quand était-il amis tous les deux ? Depuis quand est-ce qu'ils se parlaient... depuis quand est-ce qu'il avait le privilège d'être à ses côtés sans la moindre rancœur et la moindre fausseté... ? Parce qu'il fallait l'avouer ni se mentir ; je savais très bien que mes sentiments n'étaient pas partagés. J'avais appris il y avait peu qu'elle venait en réalité de se prendre un râteau par le rouquin Weasley. D'ailleurs, depuis ça, à chaque fois que je le croisais, j'étais obligé de faire preuve d'un sang-froid des plus grands pour ne pas aller lui casser la tête pour avoir osé lui faire du mal et surtout d'avoir osé lui plaire...

- Je ne dirais rien. finis-je par lui certifier. Parce que je sais que tu ne diras rien sur... moi.

Incapable d'avouer que j'aimais éperdument Hermione Granger, je me rendis compte que jamais je ne l'avais dit tout haut. Jamais je n'avais même murmurer " Hermione Granger, je suis fou de toi ! ". J'étais pitoyable, pour ne pas oser, et surtout pour être tomber amoureux de la dernière fille qui voudrait d'un Serpentard au masque de prétentieux Sang-Pur.

- Comment... finis-je par dire après un court silence. Comment est-ce que tu es devenu ami avec elle au juste ?

Était-ce l'amour qui me rendait si bavard et si curieux ? Non... c'était la jalousie... J'avais un tantinet honte, mais j'étais jaloux de mon ami.

- Ben voyons mec... T'as vu mon charme naturel ?

Même si mon humour était à désirer, je ne pus m'empêcher d'afficher une sourire amusé à la façon dont Elliot avait rétorquer ça à la Serpentard type. Bien sûr, malgré le fait qu'il était bien un Serpentard pour plusieurs points, de ce côté là, il était un peu comme moi ; humble, tout simplement. Une qualité rare chez nos camarades Serpents, je devais l'avouer. La preuve "Le Prince des Serpentard" était bien la pire d'entre eux. Ahh... sacré Drago.

- Non sans blague, je la trouvais très sympa et je l'ai comprise. Quel soit d'une autre maison ou qu'elle ai un autre sang m'a toujours était égal et elle le sait. C'est peut être parce que je la regarde différemment qu'elle et moi on est devenu potes.
- Mmh, je vois.

Je ne m'étais pas emporté, parce que premièrement je savais qu'il pensait ainsi, et deuxièmement je ne voulais faire esclandre dans la bibliothèque surtout pour cesujet très sensible. Après tout, Elliot et moi n'étions pas censés s'en foutre de ces histoires de maison et de sang...

Je me demandai malgré tout comment est-ce qu'il avait pu devenir avec Hermione sans que je m'en rende compte, ou pire, sans que personne ne s'en rende compte dans Poudlard où les ragots fusaient aussi vite que des stupefix. Bien sûr, c'était ma jalousie qui voulait savoir ça et j'étais un peu près capable de me retenir, enfin... pour Elliot oui, je pouvais.

- Et toi, comment t'as fais pour l'approcher ?
- Oh... c'était il y avait deux semaines tout au plus. C'était ici même dans la bibliothèque. C'est là qu'elle m'a demandé de venir avec elle au Bal. On ne s'est pas vu depuis, et avant c'était à peine si on se croisait.

J'avais dit ça avec un tel sang froid, mais en réalité, j'étais anéanti de penser à ça. Je l'aimais depuis près d'un an à présent, et pourtant, je lui attirais pas le moindre intérêt, enfin.... depuis ce jour à la Bibliothèque bien sûr...

- Ah.

Une simple petite exclamation discrète. Je n'en demandais pas plus. Je n'avais pas besoin d'un long discours sur les choses de la vie ; j'en avais trop eu de la part de mon père. J'étais rodé et j'étais assez grand pour comprendre et savoir comment gérer ma vie. Je savais parfaitement comment la gérer et je savais parfaitement ce que je devais faire pour mon bien. Le seul malheur a été de tomber amoureux d'Hermione Granger et les sentiments étaient bien quelque chose que l'on ne pouvait gérer, et que personne ne pouvait gérer à nous place comme pourrait le croire mon père qui en ferait une crise cardiaque à me savoir dans cet état...

- Mince, commença Elliot alors qu'il fixait sa montre du regard, j'vais être en retard et tu me connais, je déteste ça... J'ai cours de Runes là...
- Je comprend. me contentai-je de répondre.

Il jeta son sac sur son épaule lorsqu'il eut finit de ranger ses affaires, tout en se levant de sa chaise.

- Bref, j'te souhaite heu... Bon courage et à tout à l'heure en potion ! ajouta-t-il dans un sourire.
- A toute à l'heure, et ne t'inquiètes pas pour moi. Ce n'est qu'une fille après tout, et j'en ai vu d'autre.

Il me sourit de nouveau, mais d'amusement, vu que moi aussi j'eus un instant un air amusé. Le pauvre... il devait en baver pour savoir si je déconnais ou pas. Je n'étais pas particulièrement expressif comme mec et en plus de ça, c'était tellement rare que je me mette à être humoristique que c'était difficile à deviner quand je pouvais l'être.

Je le fixai quitter la bibliothèque. Pff... les Runes. J'avais beau aimer les bouquins, je ne m'intéressais pas à un dialecte aussi subjectif et surtout, Hermione suivait ce cours... ça me laisserait trop de chances pour faire une erreur... Bon sang, comment allais-je bien pouvoir réagir lorsqu'elle serait à mon bras au Bal... ?

Je poussai un léger soupir pour me remettre au travail. Il était temps que je pense à autre chose, à quelque chose qui n'avait pas de surprises ; les cours et le travail scolaire. Par Merlin, que c'était jouissif de penser à des choses qui n'étaient pas susceptibles de me faire culpabiliser ou de me faire du mal...