Anastassia offrit un sourire parfaitement hypocrite à Rusard qui la regardait d’un air suspicieux. Toujours à soupçonner les élèves cet idiot ! Même si il avait raison… Mais sa manière de faire était détestable, en plus son chat la répugnait. Elle poussa les portes du hall et rentra. Elle venait de faire une grande promenade dans le parc pour échapper à l’atmosphère humide du château. Elle avait une sainte horreur du climat écossais. Ses cheveux frisottaient, l’humidité s’imprégnait partout et elle s‘enrhumait… Elle eut une pensée pour son pays, sa Russie. Comme cela lui manquait. Elle avait tellement envie de retourner à Saint-Pétersbourg. Quoi que ça voulait dire retrouver son horrible Grand-mère. Tout compte fait elle préfèrerait être en France, avec son adorable cousin. Charles lui manquait. Olga aussi, sa toute petite sœur, comment allait-elle ?
Elle replaça son sac sur son épaule et décida d’aller un peu à la bibliothèque. Elle n’avait eu qu’une seule matinée de cours mais déjà les devoirs pleuvaient. Peut-être croiserait-elle une ou deux connaissances. Elle adorait la bibliothèque, c’était un endroit calme et chaleureux à ses yeux. Tant de savoir dans un même endroit ! Elle commençait à se diriger vers le grand escalier quand elle vit une silhouette bien connue devant elle. La jeune Russe rattrapa sa camarade en quelques enjambées et posa sa main sur son épaule.

« Hermione ! Comment vas-tu ? »

Elle lui fit un vrai sourire. C’était sa meilleure amie depuis la première année, depuis qu’un idiot de sa maison s’était moqué de la Gryffondor et que Sia l’avait envoyé sur les roses. Les deux filles partageaient l’amour des études. Bien qu’elles ne soient pas du tout le même style d’élève. Alors qu’Hermione avait toujours le doigt levé prête à répondre à n‘importe quelle question, Anastassia affichait une nonchalance totalement je m’en foutiste. Elle savait très bien que des deux c’était son amie qui avait raison mais participer l’ennuyait et elle n’aimait pas trop quand les professeurs l’appréciaient, ils avaient tendance à attendre plus de vous. Mais c’est vrai que son comportement était quelque peu… désagréable avec certains professeurs et que ça ne faisait pas très bien sur le dossier. De toutes façons ce n’était pas comme si son dossier allait lui servir, elle ne savait même pas si elle pourrait travailler ni ce qu’elle avait envie de faire. Peut-être au ministère Russe ?
Elle se força à sortir de ses réflexions et c’est à ce moment que Rusard passa près d’elle. Il la suivait ou quoi ? Il ne la croyait quand même pas idiote au point de faire quelque chose de répréhensible à 14h dans un hall bondé un lendemain de rentrée ? Elle lui offrit exactement le même sourire que quelques minutes auparavant.

« Je crois que Rusard me suspecte de quelque chose. Pourtant je suis presque sûre d’être innocente ! »

Elle fit un sourire malicieux à son amie.

Hermione descendait les marches de a volière, les sourire au lèvres, elle adorait envoyer des lettres à ces parents, cette fois ci elle ne leur avait pas tout dit contrairement à d'habitude. Elle avait bien sûr préciser qu'elle avait reçu déjà son premier optimal, à peine l'année commencer, que le voyage dans le train c'était bien passé mais elle avait omis le fait qu'elle ne voyait plus ni Harry ni Ron. Après tout, cela ne les intéresses pas les problèmes de coeur de leur fille. En fait Hermione savait que ça les auraient beaucoup intéressés mais elle préférait fermer les yeux sur la vérité. Elle n'avait pas préciser non plus qu'elle avait fait connaissance avec un beau brun, coureur de jupon, non plus qu'elle l'avait manipulé et inviter au bal du collège qui se déroulerait dans quelques semaines. Enfin bref elle ne leurs à dévoiler que les bons côtés de son premier mois à Poudlard. La jeune fille traversais le halle d'entrée, si majestueux avec son immense porte en chêne, et bondé à cette heure-ci. Elle ne remarqua pas tout de suite que des pas se pressaient derrière elle mais dès qu'elle entendit qu'on l'interpellait et surtout dès qu'elle reconnut cette voix elle se tourna vivement et accueillis sa meilleure amie d'un sourire radieux.

« Hermione ! Comment vas-tu ? »

- Parfaitement bien et toi ?


Elle était sincèrement contente de la revoir, elles n'avaient pas vraiment eu le temps de se retrouver pour parler cette semaine, certains diront que c'est peu une semaine mais pour les deux jeunes filles c'est déjà beaucoup. Malgré que Anastassia soit une Serpentard, elle s'est tout de suite bien entendue avec Hermione. Elle se sont rencontrées dès la première année. Hermione étant à la bibliothèque, seule bien entendu car Harry et Ron ne l'accompagnait pratiquement jamais las-bas, et dans le but de paraître plus "cool" envers ses amis Serpentard, Blaise Zabinni c'est moqué des cheveux de la Griffondor pour après insulter son sang. Et c'est là que Anastassia est intervenue, prenant la défense d'Hermione. Depuis ce jour là elle étaient très proches, elles se racontaient tout, ou presque. Car Hermione n'avait pas encore parlé de ce nouveau sentiment qui l'habitait. Un mélange de méchanceté satisfaite, de culpabilité, mais surtout d'une pointe d'amour. Et cela depuis qu'elle avait invité Théodore Nott au bal. Le regard de Rusard l'arracha à ses pensées. Mais oui, il les fixaient ! Hermione se demanda ce que ce vieux bonhomme aigris et fourbe allait encore leurs reprocher.

« Je crois que Rusard me suspecte de quelque chose. Pourtant je suis presque sûre d’être innocente ! » Lui chuchota son amie un sourire malicieux du bout des lèvres.
- Tu crois ou tu est sûre ? Lui répondis Hermione réprimant un rire. En tout cas il fait froid dans le dos, vient on s'en va d'ici. Ajouta-t-elle tirant Anastassia par la manche

« Pour une fois… Je suis sure d’être innocente. »

Elle se laissa guider par son amie qui la tirait loin de ce concierge psychopathe. Combien de fois l’avait-elle entendu maugréer contre l’interdiction de torturer les élèves ? Elle se demandait toujours quelles raisons pouvaient pousser un cracmol aussi désagréable à travailler dans un collège. Surement pas le salaire vu sa dégaine. Ou alors il adorait les enfants étant jeune mais à force de voir tant de talent réunis dans un même endroit il s’était aigri. Finnigan ou Thomas, elle ne savait plus, passa devant elle. Il s’était encore brulé les sourcils. D’accord, il n’y avait pas tant d’élèves talentueux que ça. Son hypothèse tombait à l’eau.
Hermione paraissait radieuse. Les choses se seraient-elles arrangées avec Weasley ? Anastassia ne préféra pas poser la question. Si ce n’était pas le cas, ça ne servait à rien de le rappeler à la Gryffondor et si c’était le cas, elle ne voulait pas le savoir. Ce garçon était un vrai boulet et elle se demandait bien ce que son amie lui trouvait. Elle méritait tellement mieux. Il lui fallait un garçon avec une cervelle déjà, et puis un physique un peu plus avantageux ne serait pas superflu. Sincèrement le surnom de Weasmoche n’était pas volé. Même si elle savait très bien que ce n’était pas pour ça que ses gentils camarades se moquaient de lui mais pour une simple histoire de « traître à son sang ». Combien de fois avait-elle entendu ces mots sur elle-même. Evidemment personne n’avait le courage de lui dire en face. Ils se comportaient en parfaits hypocrites, l’évitant mais restant toujours polis. Après tout elle était l’un des meilleurs partis de ce collège puisqu’elle n’avait quasiment aucun lien de parenté avec les familles anglaises. Ce qu’ils ne savaient pas c’est qu’elle n’avait nullement l’intention d’en avoir dans les années à venir. Mais elle ne leur dirait jamais, trop contente d’avoir la paix.

« Avec qui vas-tu au bal ? »

C’était une question sur laquelle la jeune Russe allait devoir se pencher. Qui était assez bien pour l’accompagner ? Quelle horreur de devoir trouver un cavalier acceptable. Peut-être un Serdaigle. Ou bien un Poufsoufle. Ils étaient mignons les Poufsoufle. Elle n’avait aucune envie d’y aller avec un Serpentard et pour les Gryffondor il n’y avait que Londubat à qui elle aurait pu envisager de demander mais il était tellement maladroit qu’il lui casserait probablement tous les doigts de pied. Bof elle y irait seule au pire ! Ca ne l’inquiétait pas vraiment. Ce n’était pas comme si elle était moche et bête. Elle se contentait d’être désagréable.