J'avais beau être très doué avec les filles depuis presque un an, je serais incapable de les comprendre. Un jour elle disent qu'elles veulent juste un plan... - enfin vous voyez ce que je voulais dire -, et du jour au lendemain, elles gueulent parce qu'on ne les a pas appelé. Piouf... Dans quoi m'étais-je embarqué ? Je devrais me poser la question n'est-ce pas ? Après tout, avec toutes ces filles, je n'avais plus droit à cette tranquillité que j'aimais tant dans mes jeunes années. Pourtant, ce n'était pas vraiment le cas. J'avais beau soupirer rien que d'y penser, j'aimais ça. J'aimais prouver à mes camarades que j'étais bien plus doué à ce petit jeu qu'eux. J'aimais cette sensation de me réveiller dans le lit des dortoirs avec le sourire d'avoir passé une bonne nuit - si vous voyez encore ce que je voulais dire... -. Bref... j'aimais séduire, et qu'on me le rende bien.
Mais en ce premier matin du week end, j'étais plus soupirant que souriant. Je m'étais fait réveillé par un Serpentard plutôt en colère que je lui ai posé un gros lapin. A 3heure du matin ! Pourquoi fallait-il que les fille aient droit de pénétrer dans les dortoirs des garçons... Nous nous avions pas droit, alors pourquoi pas elles ?! Il n'y avait pas de justice dans ce monde, surtout dans cette école ! Bon, tous ça pour dire qu'à 3heure du matin j'avais dû me taper une discussion de plus d'une heure dans la salle commune avec cette fille pour qu'elle comprenne une bonne fois pour toute que c'était fini entre nous ! Quelle plaie... Ça faisait un moment qu'elle se considérait comme ma copine officielle, et je n'aimais vraiment pas ça. Tout le monde dans l'école croyait que c'était vraiment ma petite copine en plus ! Bon sang... Encore une fois : quelle plaie.
J'avais vraiment besoin de me changer les idées. Ce fut donc avec l'intention de lire le premier livre qui me venait que je me dirigeai vers la Bibliothèque.


Moi qui pensait qu'il n'y aurait personne... Je me trompais royalement ! Il y avait un monde fou ! Ah ouais... le début de l'année : le moment où tout le monde avait encore en tête leurs bonnes résolutions de l'année, le moment où les gens se forcent encore à travailler. Pfff... dans deux semaines c'était fini.
Je me baladais dans les rayons, jusqu'au moment où j'en ai eu marre, et que je fermai les yeux pour poser mes doigts sur un livre au hasard. J'ouvris un oeil en découvrant le titre de l'ouvrage : Quidditch à travers les âges. J'en eus un sourire nostalgique. Ce livre était le tout premier que j'avais emprunté. Quel heureux hasard... Malheureusement, ça ne me tentait pas plus que ça. Je l'avais déjà lu des dizaines de fois celui-là. Je pris donc celui d'à côté dans réfléchir, sans même regarder le titre pour aller me placer au fond de la bibliothèque, à ma table préféré. Fort heureusement, elle était libre, pas un seul bouffon me l'avait prise. Après tout, c'était assez compréhensible. Elle était dans l'endroit le plus sombre de la bibliothèque et le plus reculé. Moi, justement, c'était pour toutes ces raisons que je l'aimais bien. Quand je venais à la bibliothèque, c'était bien pour assouvir mon besoin d'être seul, et après ce que j'avais vécu cette nuit, j'avais bien besoin de l'être.
Je posai le livre sur la table, pour ensuite m'asseoir. Avant de découvrir le titre de l'ouvrage, je réajustai ma chemise noire que j'avais choisi ce matin avec un pantalon de costard poivre avec la veste qui allait avec, et bien sûr, sans cravate : je n'allais pas à un enterrement non plus !
J'ouvris enfin le livre : Les Loup-Garou de A à Z. Je haussai les épaules avant de plonger mon attention sur les mots qui composaient la préface.
Je restai un moment ainsi, couper du monde qui s’agitait autour de moi. Quand soudain, j'entendis la chaise devant moi grincer. Lorsque je levai mon regard, près à demander "calmement" à la personne question de se casser, que mon coeur s'arrêta de battre. Aucuns mots ne purent sortir de ma bouche...

J'avais du mal à respirer. Non pas parce que mon coeur s'était arrêté de battre juste un instant, mais plus parce qu'il tambourinait à présent avec violence sous mon torse. Franchement, c'était limite si on pouvait l'entendre à l'autre bout de la Bibliothèque... Bref... heureusement pour moi que j'exagérais, sinon j'aurais bien été ridicule. D'ailleurs... je n'avais pas besoin de ça pour l'être. Quand allais-je pouvoir convaincre mon coeur qu'aimer Hermione Granger était aboli, que c'était... tout bonnement impossible.
La Gryffondor s'installa devant moi, s'excusant direct-chef en m'affirmant qu'il n'y avait plus de place nulle part. Je ne pus m'empêcher de regarder autour de moi. Il était vrai que c'était bondé, mais il y avait encore quelques place par-ci par-là. Un sentiment de contentement se fit sentir au plus profond de moi en imaginant Granger préférer être à ma table plutôt qu'à une autre. A la seconde, j'essayai de chasser cette idée de la tête.
Je ne répondis pas à ses paroles. A vrai dire, je ne m'en sentais pas capable sans bégayer ou même buter ou hésiter sur un mot. Moi qui était un séducteur hors-paire, il était triste de penser que le beau Théodore Nott était incapable d'aligner deux mots devant une fille. Quelle honte... Enfin, il fallait préciser que je ne serais jamais devenu un coureur de jupons comme Drago Malefoy si je n'étais jamais tombé amoureux de cette fille, cette Gryffondor aussi intelligente qu'elle était belle. Si elle avait été juste belle, je n'aurais jamais laissé mon coeur se noyer d'amour pour elle, c'était bien sa culture, son caractère de Miss-Je-Sais-Tout que j'aimais le plus. Étonnant hein ? Pas tant que ça... après avoir connu des filles sans intérêt, sans personnalité, sans intelligence intéressante, je pouvais bien aimé les mimiques de la bonne et sérieuse élève.
J'essayai de me concentrer sur mon livre, mais ce n'était plus possible. Ce fut après quelques minutes que je fermai le livre dans un soupir. J'avais envi de lui dire quelque chose, n'importe quoi, pourtant ce n'était sûrement pas une bonne idée. Si je daignai à lui adresser la parole, je serais obligé de continuer sur ma lancer en parlant comme un parfait petit Serpentard...


Trop tard... Quel idiot ! J'avais à peine poser mon regard sur le titre du livre qu'elle lisait que j'avais trouvé quelque chose à dire. Je n'étais qu'un idiot ! Théodore Nott n'était qu'un triple-idiot ! Je m'étais tellement dit que je ne devais pas lui adresser la parole que j'avais fini par le faire. Pour sire ça en plus ! Hermione Granger n'allait pas m'apprécier d'avantage si je me mettais à critiquer ce qu'elle lisait. J'aurais dû être content, ça m'obligerais à l'oublier, à tourner la page, malheureusement, j'étais bien trop amoureux pour me féliciter. Connerie d'amour ! J'aurais tellement aimé n'en jamais être capable !
Je réajustai ma veste attendant le moment fatidique où elle me répondrait. J'espérai de tout coeur ne pas être obligé de lui lancer des piques...

Comme je le savais, elle sembla offensée. Après tout, je l'avais cherché. Malheureusement, je ne pouvais m'y empêcher. J'étais un Serpentard dans l'âme, moqueur, et pas toujours d'une agréable compagnie. J'avais beau l'aimer cette fille si belle et si intelligente, elle restait un Gryffondor, et je n'aimais pas particulièrement leurs tendances et leurs manies de se croire plus important et mieux que n'importe qui. Certes, les Serpentards étaient comme ça aussi, et se permettaient de critiquer, mais personnellement, on ne pouvait pas vraiment dire que j'étais un Serpentard comme les autres. Après tout, je n'étais pas du genre à chercher les gens, sauf que je sentais qu'on titillait trop ma tranquillité. Malheureusement pour Hermione Granger, sans le savoir, elle était celle qui avait tout changer dans ma vie, la personne qui avait perturber ma vie tranquille à jamais.
J'avais complètement laissé tomber ce livre sur les Loup-Garous, que j'avais déjà lu de toute façon pour faire un devoir de Défenses contre les Forces du Mal en troisième année. Je me contentai de la regarder, la voyant chercher ses mots. Ses cheveux glissaient sur ses épaules avec grâce, et son teint de pêche allait parfaitement bien avec sa chemise cintrée à carreaux.

" Oui, tu as raison, mais je voulais juste savoir … Non, rien. "

Je haussai un sourcil. Je n'étais pas du genre curieux, mais je m'étais tout de même étonné qu'elle ne m'envoie pas piètre en beauté. Après tout, je n'avais pas particulièrement accueillant comme mec, surtout avec elle. Je n'étais pas du genre à être sociable, mais bon, il était vrai que je gardais quelques distances avec elle, contre mon gré.
Enfin, elle avait abandonné elle-même son livre. Bon sang... je m'en voulais de ne pas être doué pour parler comme ça, sans idées derrière la tête. Après tout, j'avais beau être un grand séducteur, je l'étais avec ces filles que j'utilisais pour oublier... Hermione justement. Les filles me considéraient comme un beau parleur, pourtant, quand je ne voulais pas coucher avec mon interlocuteur, c'était une autre histoire. Enfin... ce n'était pas que l'idée me déplaisait avec la Gryffondor, mais j'avais pas mal de respect amoureux pour elle pour ne pas penser à ça en premier si vous voyez ce que je voulais dire...
J'avais beau ne pas savoir quoi dire, par contre je n'étais pas gêné en la voyant me fixer du regard. Je la sentais dans la Lune, mais pourtant son attention semblait poser sur mon physique. Je ne lui en voulais pas, après tout, je savais que j'étais plutôt beau garçon, même si je me demandais si c'était bien ça qu'intéressait la jeune sorcière. Avec n'importe quelle fille, j'afficherais un regard et un sourire de séducteur bien en coin, mais là, je restai impassible, le regard toujours anxieux du fait que j'étais avec cette fille avec qui j'aurais pourtant bien allé si elle n'avait pas été une Gryffondor doublée d'un Né-Moldu. Enfin... je dirais plutôt "si je n'avais pas eu une famille comme la mienne, et si je n'avais pas été Serpentard. " que je trouvais beaucoup plus approprié à la situation. Après tout, je n'avais pas ces idées arrêtés et racistes sur le monde, contrairement à ce que je pouvais montrer - ou pas. Il fallait avouer que je ne parlais pas beaucoup sur le sujet, et que j'évitais d'en parler pour ne pas m'attirer des ennuis.

" Tu crois que tes potes Potter et Weasley seraient content que tu fasses amie-ami avec un Serpentard tel que moi ? Enfin... après tu fais ce que tu veux. "

J'avais vraiment le don pour me conduire comme mes congénères, bon... peut-être avec moins de vulgarité. Je croisai mes bras devant moi, en détournant mon regard. Malgré moi, je finis par la regarder de nouveau. Ce fut sûrement son regard noisette qui m'obligea à ouvrir de nouveau la bouche :

" Si tu veux vraiment savoir, je sens que la journée va être chiante. Je n'ai pas particulièrement envie de voir trop de gens aujourd'hui, mais malheureusement pour moi, le Bal du Printemps c'est pour bientôt, je vois déjà les filles me tourner autour toute la journée. "

Je ne savais pas bien pourquoi j'avais parler de ça. Peut-être parce que c'était la vérité. Ca me soulait les Bals, surtout les Bals où s'était les filles qui invitaient les garçons. C'était pire que tout parce que je voyais défiler les filles, et que je devais faire de grands efforts pour ne pas les envoyer bouler. D'ailleurs... je n'étais même pas sûr de vouloir aller au Bal. Je n'aimais pas ça. Je n'aimais pas m'afficher avec un fille dont je m'en fichais comme de ma première chemise. Je ne voulais pas de copines, c'était bien pour ça que je laissais totalement tomber une fille quand les gens commençaient à penser qu'elle pourrait l'être officiellement.

J'étais déstabilisé. Je lui disais que j'en avais marre que les filles me tournaient autour, ce qui n'était pas particulièrement humble de ma part. Ca devait bien être le genre de paroles qui pouvaient exaspérer la Gryffondor. Etonnement, elle n'en fit rien. Elle se contenta de sourire, et d'un drôle de sourire dois-je dire. C'était... bon sang ! C'était mon sourire ! Je voulais dire... Merde, elle me faisait du rentre dedans là ! Olala... je pensais ça d'un façon qu'on pourrait croire que je n'étais pas habituer de voir les filles me faire du charme. C'était même le cas avant que je m'intéresse moi-même aux filles.
Mais bon sang... comment ce faisait-il qu'Hermione Granger ma faisait du charme ? J'avais une drôle d'expression sur le visage, que j'essayai de faire disparaître en restant impassible, neutre. Pourtant, au fond, c'était très loin d'être le cas. Mon coeur battait de plus en plus vite à chacun de ses mouvements de cheveux, à chacun de ses mouvements de cils, à chacun de ses regards charmeur, et à chacun de ses sourires séducteurs. Je ne pus m'empêcher de déglutir avant qu'elle dise :


J'étais à deux doigts de dire qu'en fait, ce n'était pas vraiment ce que je cherchais, ou plutôt ce que cherchait mon coeur, mais bon... ce n'était vraiment pas le truc à dire, surtout à elle...


Sur le coup, je me rendis pas compte de ce que je venais d'entendre. Lorsque je me répétais un instant ses derniers mots, je me tournai vers elle avec un air étonné, à la limité de l'interrogatif. Ca devrait être la plus belle chose qui pourrait m'arriver, le plus beau jour de ma vie, pourtant, je ne pouvais m'empêcher d'être anxieux et méfiant. Anxieux tout simplement parce que je n'étais pas censé aimer cette fille,, et Méfiant parce que je trouvais ça quand même bizarre qu'elle veule aller au Bal avec un Serpentard qu'elle connaissait à peine, malgré les années qu'on avait passé à Poudlard. Etait-elle charmé ? Peut-être, mais elle était quand même assez fière pour ne pas vouloir sortir avec un type que je laissais voir, avec un coureur de jupon. Après tout, elle n'était pas censé savoir que j'étais amoureux d'elle.


Maintenant le grand dilemme du siècle ; qu'est-ce que j'étais censé faire ? Est-ce que je pouvais accepter ou je creusai la tombe de ma tranquillité chez les Serpentard en le faisant ? Bien sûr, la première réponse qui me venait à l'esprit, c'était que je ne devais pas le faire, que ça serait dangereux pour moi, que ça m'empêcherait d'oublier ce que je ressentais pour elle. Non, c'était décidé, je...

" J'accepte. "

J'avais le regard du mec soumis, ça s'était clair, et à l'instant où je m'en rendis compte, je repris mon sérieux.

" J'aurais une réponse toute faite pour les prochaines qui me le demanderont comme ça. "

J'avais l'air plusqu'impassible, mais au fond, je bouillonnais. Je n'avais jamais été aussi excité pour un Bal à Poudlard franchement ! Les derniers Bals, j'y étais aller par défaut, mais c'était bien la première fois que j'avais envie d'y aller. Pourtant... bon sang, je me mettais dans une sacrée situation. Moi qui voulait l'oublier, je me retrouvais à passer une soirée en sa compagnie. Quelle bêtise étais-je entrain de faire, par Merlin ?

Elle me remercia de lui avoir dit que j'étais étonné de la savoir sans cavalier, avant moi bien sûr. Je l'aurais imaginé au bras d'un Gryffondor, ou même peut-être d'un Serdaigle, à voir - après tout, elle avait la personnalité pour bien s'entendre avec eux -. Non, en fait, je la pensais déjà être la cavalier de cet idiot de ringard de Weasley, Weasmoche comme dirait Drago. Beaucoup de Serpentards dans mon genre, ou plutôt avec le même statu social que moi, ne l'appréciaient pas parce que leurs parents qualifiaient sa famille de « Traitres à leur Sang. ». On devine tout de suite que les Roux Weasley faisaient partis des rares familles de Sang Pur du monde des sorciers. Personnellement, comme vous le savez, je m'en fichais complètement de ces histoires de sang, mais mon dégout pour lui n'était pas joué. Ce mec m'horripilait réellement, tout simplement parce que ça faisait des années que lui et Hermione se cherchaient. J'avais bien cru qu'un jour ils allaient se mettre ensemble. A croire que je me trompais puisqu'elle était là, devant moi, à m'inviter pour le Bal.

Je savais très bien que ce n'était pas bien, que cette sensation dans ma poitrine de la savoir avec moi et non au bras du Gryffondor roux n'était pas quelque chose de souhaitable pour mon rang social. Si je voulais être tranquille, je n'aurais jamais dû accepté cette invitation, et surtout, je ne devrais pas lu faire des compliments. Parce que c'en était un. Elle était tellement extraordinaire cette fille. Je n'arrivais pas à comprendre comment ça se faisait qu'il n'y avait que moi, un Serpentard qui plus est, pour s'en rendre compte. En apparence, nous étions si différents, alors comment cela se faisait-il que je sois le seul à voir cette fille comme la plus brillante et la plus belle que l'on pourrait rencontrer. A croire que je lui ressemblais assez pour le voir... Après tout, nous avions les mêmes centre d'intérêts ( ne me demandez pas comment je le sais... j'ai pas envie de le dire. ), la même façon de voir les choses. Le seul obstacle à un amour parfait que nous pourrions avoir tous les deux, c'était bien le fait qu'elle n'en savait rien. Elle ne savait absolument rien de moi à part que j'étais un Serpentard au Sang Pur comme tous les autres, juste un peu plus discret, sans même savoir que j'étais bien plus que ça. Ca me brisait le coeur de le penser, pourtant, c'était bien mieux ainsi. J'avais appris avec le temps que malgré tous mes efforts, je ne pourrais jamais arrêter de l'aimer tant que je la verrais tous les jours dans les couloirs de Poudlard, mais tant qu'elle n'aurait pas de sentiments pour moi, il n'y aurait jamais de problème. Je n'aurais pas de problème avec mes camarades de Serpentards et ma famille, et elle n'aurait pas à gérer les difficultés que ça engendrait pour elle.

" Ce n'était pas un compliment. Je pensais juste que tu serais avec Weasley au Bal, ou même avec Potter, j'en sais rien. "

J'avais détourné le regard en lui disant ça. C'était dit d'un ton si sec que je m'en voulais à peine après avoir laisser le premier mot s'échapper de ma bouche. Malheureusement, il le fallait. C'était mieux ainsi, et je le savais. Ce fut en détournant, justement, le regard que je pris le courage d'aligner les mots sans difficultés apparentes. J'étais un froid Serpentard, d'ailleurs, je n'étais naturellement pas très sociable, alors il fallait que je le reste... même avec elle, et surtout avec elle.

J'en profitai pour regarder autour de moi. Ça faisait déjà des ravages de voir le beau et si convoité Serpentard du nom de Théodore Nott avec une Gryffondor comme Hermione Granger. Je ne supportais pas cette frénésie, cette façon et à la vitesse où les informations devenaient des ragots en se propageant dans toute l'école. J'en voulais à l'école Poudlard et à tout ce qu'il y avait à l'intérieur, mais je devinai que ça devait être exactement la même chose dans toutes les écoles de magie du monde et même dans toutes les écoles moldues existantes. Ça m'obligea à commencer à réfléchir à la manière où j'expliquerais pourquoi est-ce que j'avais bien pu accepter d'accompagner une Née-Moldue au Bal. Allais-je plaider ma cause en disant que c'était elle qui m'avait tellement saoulé que j'avais fini par accepter pour qu'elle me lâche ? Non... pas vraiment crédible. Tout le monde connaissait Hermione Granger dans cette école, et tout le monde savait que ce n'était pas son genre, mais plutôt celui d'une fille quelconque qui chercherait à me plaire à les moyens les plus pitoyables. Non... Il fallait que je potasse ça avec plus d’approfondissement pour ne pas être obliger d'avouer que je n'avais pu refusé tellement que j'étais fou d'elle...

Je reposai mon regard sur elle. Je l'avais touchée, je le voyais bien, mais ce n'était pas vraiment le fait que je lui parle mal qui avait l'air de l'avoir dérangé. Si c'était le cas, elle m'aurait envoyé boulé avec panache, c'était sûr ou elle aurait trouvé quelque chose à me dire pour se défendre. Elle ne serait pas restée planté là, toute penaude. Il y avait autre chose. Avais-je touché un point sensible ? Je n'étais pas particulièrement curieux comme mec, mais je ne pus m'empêcher de la regarder avec insistance. J'étais amoureux d'elle, et des fois ça se voyait si l'on savait que c'était le cas. Là, j'avais fait l'erreur de me montrer trop attentif à ce qu'elle pourrait ressentir. Je n'avais pas besoin de mots. Ça se voyait sur mon visage, dans mon regard, que j'avais un pincement au cœur à la voir dans cet état.

Ces paroles me ramena à la raison. Il n'y avait aucune raison pour que j'affiche une telle tronche, surtout devant elle. Je ne savais pas à quoi elle jouait, ni pourquoi était-elle si intéressée à moi tout à coup, après tant d'année sans même m'adresser un regard à part celui d'une Gryffondor envers un Serpentard. Mon visage reprit une expression impartiale et la froideur que j'avais l'habitude de laisser paraître. A quel jeu jouait-elle ? Je me surpris à vouloir jouer avec elle, mais une petite voix dans ma tête me hurlai de m'abstenir. « Théodore Nott, tu as déjà fait une grave erreur en acceptant son invitation. Essayes au moins de ne pas montrer que tu y prend plaisir. » m'ordonnait-elle durement, mais avec beaucoup de sagesse vis à vis de mon objectif premier ; avoir la vie la plus tranquille possible.

J'attrapai le livre sur les Loup-Garous ( que je fus content de ne pas être obligé de le lire une nouvelle fois... ), pour ensuite faire glisser ma chaise en arrière. Je pus alors me lever, en attrapant au passage ma veste grise. Je maintenais toujours mon regard de ténébreux dans celui d'Hermione Granger, sans pour autant m'empêcher d'en avoir des pensées plutôt positives. Après tout... elle avait vraiment de très beaux yeux noisettes. Apportant le livre contre abdomen et ma veste par dessus mon épaule, j'ajoutai :

" On se revoit en cours, Miss Granger. "

Je ne voulais pas l'appeler par son prénom, mais je ne me sentais pas la force d'être trop dur avec elle en lui lançant un sec « Granger ». Après tout, j'avais beau montrer à beaucoup de monde que je pouvais être comme le reste de mes camarades Serpentards, soit... hautain à souhait. Pourtant, ce n'était pas dans ma nature. J'étais plutôt quelqu'un de humble à vrai dire. C'était sûrement pour cette raison que je ne cherchais jamais un Gryffondor en premier. Je répliquai certes, mais je ne cherchais pas les autres élèves de cette école. Je n'en avais trouvé aucunes utilités, comme un homme comme Drago Malefoy semblait avoir trouvé.

" Si tu change d'avis, fais le moi savoir. "

Avec un ton des plus neutres qui soit, j'avais décidé de lui demander ceci. A première vue, ça faisait un peu le mec qui en avait strictement rien à faire ( ce qui m'arrangeait ! ), mais en réalité, c'était surtout pour ne pas me faire trop d'illusions. Je n'étais pas le genre d'homme qui vit que pour ses rêves. J'étais peut-être trop terre-à-terre, mais c'était bien ce qui me permettait d'être assez sage pour ne pas défier ma maison ou bien ma famille au Sang Pur.

Je passai près d'elle, sans lui adresser un dernier regard. Je ne préférais pas le faire... Elle disparut alors très vite de ma vue lorsque j'empruntais un rayon de la bibliothèque pour y déposer mon livre. Ce fut alors une main dans la poche, l'autre tenant ma veste le long de mon épaule que je traversai l'immense salle. Passant entre les tables, je faisais l'effet d'un roi, peut-être pas aimé, mais respecté dans tous les cas. C'était d'une démarche sûr et d'un regard froid que je passai entre les élèves qu'ils soient serpents, lions, aigle ou blaireaux. Non, je n'aimais pas spécialement ça, mais c'était ma façon d'être, je n'y pouvais pas grand chose. C'était sans le vouloir que je dégageais une telle aura de puissance. Pourtant, en tant que sorcier, je n'étais pas le meilleur, très intelligent, mais pas le meilleur.

Je quittai enfin la bibliothèque, le cœur à la fois lourd, mais aussi léger comme une plume. Je me surpris à sourire, juste un instant, en pensant au bal qui allait se dérouler dans quelques semaines tout au plus. J'avais beau être obligé de ne pas montrer une quelconque satisfaction à passer les postes de la Grande Salle avec Hermione Granger à mon bras, je ne pouvais pas arrêter d'y penser. Je repris vite un air plus sérieux alors que je parcourais les couloirs de Poudlard. Bon sang... être amoureux ne me rendait pas plus intelligent.