Je laissai échappé un bâillement à peine audible, alors que je quittai la salle de classe vide et sombre, oubliant presque la fille presque nue sur le bureau encore toutes émoustillés par notre soirée à deux, se rendant à peine compte que je l'abandonnais dans la pénombre de la nuit. Le seul regard que j'avais daigné à tourner vers l'intérieur de la salle, c'était pour vérifier l'heure.
Il était près de 1heure du matin, et moi Théodore Nott, j'étais entrain d'enfiler ma chemise grise dans les couloirs de Poudlard en pleine nuit. Une mauvaise habitude chez moi, mais je ne pouvais nier que j'avais passé une très bonne soirée à faire quitter la soit-disante sagesse du caractère de la belle Serdaigle encore sous mon charme. Ce que j'aimais bien avec les Serdaigles, c'était qu'elle avaient honte. Au moins, avec elle, je n'aurais pas de problème dans les jours qui suivront.
J'avais le sourire. J'avais oublié mon sentiment d'amour, seul le plaisir charnel était au rendez-vous et encombrait encore mon esprit. Oui, j'étais un salaud, un sale coureur de jupons, mais je m'en fichais. Premièrement, ça troublait peut-être ma tranquillité, mais j'avais récolté une réputation digne de ce nom, ce que soit chez les filles, que chez les garçons. Deuxièmement, j'oubliais LA Gryffondor, pour ne pas y penser et gâcher ce moment.
Malgré tout, je commençai sérieusement à être fatigué, et demain, c'était une grosse journée, alors il était vraiment tant que je rentre dans la salle commune. Ce fiut donc deux par deux que je descendis les escaliers qui n'en faisaient qu'à leurs têtes. Heureusement, cette nuit, ils avaient l'air particulièrement endormi. Je me retrouvai très vite dans les cachots, content de sentir cette atmosphère glaciale et angoissante qu'ils dégageaient ; c'était chez moi, chez les Serpentards - certes, pour les Poufsouffles aussi, mais bon, ici les Serpents étaient l'élites, me disait tout le temps Drago.
Je n'avais jamais eu peur de cet endroit, même lors de ma première arrivée lorsque j'avais 11ans, mais je devais avouer que les bruits que j'entendais n'étaient pas habituels à cette heure tardive. Je m'avançai, discernant peu à peu ce que c'était réellement ; des sanglots. Je me demandai bien qu'est-ce que ça voulais bien... :

" Qui est là ? Que me voulez-vous ? "

Dans la pénombre, je ne voyais pas bien celle qui avait poussé cette acclamation. Je sortis donc ma baguette pour allumer d'un geste une des torches.
Je fus assez surpris de voir une jeune fille, là, assise sur le sol. Elle était habillé d'un pyjama et ses yeux étaient bouffis, bordés de larmes. Elle avait l'air dans un piteux état. Je fronçai les sourcils, rangeant ma baguette.

" Attends... Je te reconnais. Tu n'es pas une première année de Serpentard ? "

Le regard sombre, les cheveux brun semblant noir à la pénombre des cachots, et le teint cireux malgré que son visage soit rougi par les larmes, je la voyais très distinctement, le Choixpeau sur la tête le jour de la rentrée, le soir du banquet de début d'année à la Grande Salle. Par contre, je ne sais pas trop si je serais capable de me rappeler de son nom. J'étais attentif à la répartition, mais pas à ce point.

Bianca Trendle ? Ouais, ça me disait quelque chose dans mes souvenirs de la répartition de cette année, mais bon, ce n'était pas particulièrement important si je m'en rappelais ou pas après tout, maintenant qu'elle s'était présentée. Je m'attendais à ce qu'elle me demande à son tour qui j'étais, mais au lieu de ça, elle se releva avec difficulté pour faire quelque mètre en boitant. Je la regardais faire les sourcils froncés. Je me demandais bien ce qu'il lui était arrivé à cette gamine.
Je fis quelque pas, dans l’intention de l'aider mais je n'eus le temps de dire ou de faire quoi que ce soit qu'elle s'assit de nouveau par terre, dos au mur. Comme à contre coeur, elle finit par me demander si j'étais aussi un Serpentard, ainsi que mon année, en m'affirmant qu'elle était sûre à 100% que j'étais plus âgé qu'elle. Ça, ça ne faisait aucun doutes que j'étais plus âgé qu'elle. Lorsqu'elle entrera en seconde année, moi j'aurais déjà le pied dans le mon de adulte, très loin de mes années à la fois tranquilles et tumultueuses à l'école de sorcellerie de Poudlard.

" Oui c'est ça. Je suis en 7eme année. Bienvenue chez les Serpentards en tous cas. "

Je m'agenouillai devant elle. En tous cas, ce qui était sûr, c'était que de la croiser dans les cachots m'avait réveillé malgré mes multiples bâillements en venant jusqu'ici. Je la fixais entrain de maintenir sa baguette allumé. Je sortis moi-même ma baguette de nouveau pour éteindre en un geste la torche que j'avais allumé précédemment, pour ensuite l'allumé d'un Lumos que je prononçai à peine.

" Tu peux me dire ce que tu fiche ici à cette heure ? Blessée en plus, à ce que je vois. "

Je dirigeai la lumière légèrement colorée de vert vers sa cheville. Elle ne semblait pas être blessée pour l'instant, mais à mon avis, ça ne tarderait pas à prendre une couleur violette à la façon dont elle avait dû mal à poser son pied à terre. Je posai de nouveau mon regard dans le sien encore un peu humide à l'attente de sa réponse.

Je pensais vraiment qu'elle allait m'envoyé boulé, comme une Serpentard qui se respecte lorsqu'on demandait des choses bien trop personnelles. Au lieu de ça, j'avais bien l'impression de l'avoir rencontré dans un moment de faiblesse, car ce fut avec sincérité qu'elle me répondit.
Sur le coup, je l'avais regardé bizarrement. Je m'étais vraiment demandé ce que je faisais là. Non pas parce que je l'a prenais pour une folle, comme elle me l'avait stipulé avant de commencer son récit, mais parce que je trouvais que je rendais déjà ma vie assez compliqué comme ça, bien trop loin de mon idéale de tranquillité que j'aimais tant dans mes premières années à Poudlard.
Je n'étais pas quelqu'un de méchant, nullement. D'ailleurs, pour le prouver, je n'avais jamais délibérément été chercher le cross à quelqu'un d'une autre maison, ou plus précisément à un Gryffondor. J'avais beau être solitaire, je n'étais pas quelqu'un de méchant. Juste un peu manipulateur et moqueur mais ça c'était ce qui faisait de moi un Serpentard, sans ça, je n'aurais sûrement jamais été réparti là bas. Bref... tout ça pour dire que je n'allais pas l'envoyé piètre malgré le fait que j'avais bien envi de ne pas me mêlé de ses affaires de cauchemar réveillé.
Je restai agenouillé devant elle, encore hésitant, jusqu'au moment où je vis les larmes s'échapper de ses yeux aux pupilles couleur corbeau. Elle avait réellement peur cette gamine... Je pris un air anxieux.


Elle prit à peine ma main que je la soulevai sans difficultés pour la porter comme une princesse, même si c'était une comparaison qui ne me plaisait guère. Je me mis donc à marche en direction du tableau de la salle commune, toujours ma baguette allumé à la main. Elle était légère comme une plume, mais bon, ce n'était pas étonnant. Elle n'avait qu'11 ans, et j'étais capable de porter des filles de mon âge.
Je me mis à penser à ces histoires de cauchemar. Dans ma vie, personnellement, je n'étais pas particulièrement du genre à faire des cauchemars. A vrai dire, je n'avais pas peur de grand chose. Peut-être de voir mon père m'annoncer qu'il voulait que je me marie avec Ivy plus tard. Bouahhh ! Je ne préférais même pas y penser. Elle était ma meilleure amie bon sang ! Comme une soeur.. ça serait vraiment chelou', mais malheureusement très plausible que ça arrive.
Bref, je partais loin là... Ce que je voulais dire c'était que mes nuits étaient plutôt calme, beaucoup plus tranquille que mes journées c'était clair. Enfin... je voulais parler des moments où je dormais, parce que, comme ce soir, mes nuits pouvaient être particulièrement agitées... Bon. Je finis donc par lui dire :

" Je ne sais pas trop ce que ça fait tes "rêves éveillés", mais je peux comprendre. Je ne veux pas te demander de quoi tu rêves, ça ne me regarde pas, mais je peux comprendre la peur. "

Je n'étais pas particulièrement doué pour parler comme ça, juste pour être sympa. Les plus grandes discussions que j'avais eu dans ma vie c'était bien avec Ivy, ou plus communément, avec les filles que je voulais dragué dans mes moments de faiblesses affectif - Pour ne pas parler d'Hermione... -. Etant solitaire dans l'âme, je n'étais pas très expressif. Je ne parlais que très rarement de moi, et je n'étais pas particulièrement curieux de la vie des gens qui m'entouraient.
Nous arrivions devant le tableau, où je prononçai le mot de passe. Dans l'instant, on fut au chaud dans la salle commune, ou le reste d'un feu avait laissé encore quelques braises. Je posai Bianca sur le divan pour remettre une bûche sur les braises, espérant qu'il prenne bien et que je ne me tape pas la honte. On ne pouvait pas dire que j'étais très doué pour les tâches du quotidien avec les elfes qui faisaient tout ici, et c'était la même chose chez moi, ce ne serait pire.
Je m'installai à côté d'elle, assez soucieux pour ne pas la laisser seule. Je me rendis ainsi compte que j'avais mis le lundi avec le mardi sur deux boutons du hauts. Raah... bref. Je les refis en disant :


Je ne me savais pas aussi protecteur moi... Orf, c'était un peu comme lorsque j'avais dragué une fille pour la première fois et que j'avais été plutôt étonné d'être aussi doué.

Avant d'entrer dans la salle commune, elle me demanda, ainsi dans mes bras, de ne rien dire aux autres, ce qui était compréhensible. Personnellement, que les gens sache un truc pareil sur moi, ça nuirait à ma tranquillité qui était déjà bien assez entravée par mes sentiments comme ça. Je lui avais juste répondu d'un hochement de tête, pour ensuite lui dire que j'avais dû mal à savoir ce que ça voulait dire ses cauchemars dans la réalités, mais que je pouvais comprendre sa peur. C'était un peu pour me donner bonne conscience, me dire... je lui ai répondu par autre chose d'un geste froid comme le fameux hochement de tête. Je n'étais pas particulièrement doué pour être sympathique, même si je l'étais. J'étais un Serpentard habituellement solitaire après tout. Pensant qu'elle resterait silencieuse, ce fut loin d'être le cas. Elle était plus bavarde que je ne l'aurais cru... Elle commençait à m'expliquer qu'elle avait dû mal à différencier l'imaginaire de ses rêves avec la réalité et que c'était pareil pour les films. Elle était incapable de faire la distinction entre le réel et l'imaginaire. C'était assez flippant en un sens. Je ne préférai pas répondre - c'était surtout parce que je ne savais pas quoi répondre ! -.
Dans la Salle Commune des Serpentards, à peine je la posai sur le divan qu'elle me demanda mon nom. Il était vrai que dans la foulée, je n'avais même pas pensé à lui donner. Enfin... comme si je le faisais aussi facilement de plein gré. D'habitude, j'étais plus du genre à attendre qu'on me le demande - sauf si je voulais draguer une nana... mais bon, ça ne comptait pas vraiment puisque je n'étais pas particulièrement moi-même dans ce moment là. -.

" Moi, c'est Théodore Nott. "

L'instant d'après j'étais entrain de refaire le feu.
Assis près de Bianca sur le divan, elle me remercia. A vrai dire, je venais de lui proposer d'en parler, sans vraiment entrer dans les détails, à une amie pour qu'elle puisse avoir de la compagnie dans les dortoirs si elle avait un problème de ce genre. J'avais pensé à Ivy, bien sûr, parce qu'il était rare que j'entretienne des amitiés avec les filles depuis que j'étais plutôt coureur de jupons.


Il eut un moment de silence. Normalement, j'aurais depuis longtemps regagner le dortoir des mecs, mais bon... encore une fois j'étais étonné de voir que je ne voulais pas vraiment la laisser seule pour l'instant.

"Tu sais pourquoi tu as ses problèmes de cauchemars ? "

Je ne savais pas encore comment je devais appeler son problème, alors je changeais à chaque fois. Je ne savais pas si elle allait me répondre, mais vu comment elle était parti, je n'en doutais pas vraiment.

La vache ! Je voyais enfin la fille qui avait atterri chez les Serpentards ! Je lui avais juste posé une question, et elle me répondit sèchement qu'elle n'en savait rien, qu'elle ne savait pas pourquoi elle avait tant de cauchemars et de cette telle ampleur dans son esprit. Franchement, ça m'apprendra à essayer d'être sympa.

" Oh, on s'clame. J'te posais juste une question moi, pas besoin d'être aussi désagréable. "

Je poussai un soupir. Je devais être habitué aux dures paroles, j'étais un Serpentard moi-même après tout. Etre désagréable, c'était souvent comment je réagissais, mais je détestai qu'on me parle sur ce ton alors que je n'avais rien demander à personne. Je ne demandais pas le respect, je demandai la tranquillité. Bon sang, quelle prise de tête. Heureusement que j'avais passé une bonne soirée sans encombre avant ça.
Malgré tout, j'eus un sourire en coin.
Ca c'était un bon conseil, et elle avait intérêt à le prendre. Je ne voulais pas dire que j'étais généralement de bons conseils, mais celui là, je l'avais suivi moi-même, et ça m'avait plutôt réussi. Après tout, avec Drago comme ami à Serpentard, j'étais plutôt tranquille, les autres élèves de notre maison me respectaient et surtout ne venaient pas m'ennuyer et troubler cette tranquillité que je cherchais tant. Lorsque j'étais plus jeune, je n'aurais pas cru que c'était moi-même celui qui allait troublé ma vie tranquille...
Bref, vu la tronche que Bianca se payait en m'entendant dire ça, je préférais approfondir.

" Tu sais, le discours du Professeur McGonagall sur le fait que notre maison à Poudlard, c'est comme une seconde famille. On ne peut pas vraiment dire que ça marche comme ça chez les Serpentards. Je ne sais pas si tu as déjà remarqué, mais on est pas toujours très cool entre nous, et surtout avec les élèves des autres maisons. Bref... trouve toi un ami plutôt respecter, et tu seras tranquille. Crois moi. "

Je passai ma main dans mes cheveux courts et bruns, fixant à présent le feu crépiter dans la cheminée. A cette heure, l'eau du lac était couleur nuit. On ne voyait donc rien du tout à la fenêtre de notre salle commune. Pourtant, la journée, j'adorais regarder par la fenêtre. Ce qui était bien avec le fait qu'on se situait dans les cachots, c'était bien le fait qu'on était en dessus du niveau de la surface du Lac Noir. C'était bien plus dingue de regarder les strangulos ou le Calmar Géant nager que je regarder le feu de la cheminée, même après plus de 6ans dans cette école, j'étais toujours étonné.


Ce n'était pas tout, mais je commençai à fatigué, à rester là sans avoir réellement quelque chose à dire. Enfin... on pouvait dire que j'étais là de plein gré, sinon je l'aurais laissé seule sans vraiment m'en sourcier. Malheureusement, ce n'était pas vraiment le cas. A croire que l'idée de famille qu'avait évoqué McGonagall avant que je sois réparti, lors de ma première année, était quelque chose que j'avais plus assimilé que mes camarades beaucoup plus sadiques.

Alors que je commençai à lui expliquer que chez les Serpentards, il fallait mieux de faire des amis que l'inverse, elle semblait perplexe, ou peut-être même ennuyée par ce que je racontais. Malgré tout, je poursuivis en lui affirmant que c'était loin d'être une seconde famille lorsqu'on se retrouvait chez les Serpentards. Ici, c'était la loi du plus fort, ou plutôt de celui qui possède la meilleure famille, la plus respectée. Bien sûr, je faisais parti de cette élite, mais bien sûr, mes idées, ma façon de pensée était telle, que j'avais préféré me faire des amis comme Drago Malefoy, au cas où, juste histoire d'être sûr que je serais tranquille de ce côté là.
Elle m'avoua qu'elle me croyait, même si j'en étais pas particulièrement convaincu. Elle me parla du fait qu'elle avait des amis chez les Serdaigles, mais que j'avais sur ce coup raison, qu'il fallait qu'elle se fasse des amis chez les malins et les rusés, plus que chez les sages. Elle ajouta, par contre, que c'était plus facile à dire qu'à faire. Ce qui n'était pas négligeable comme façon de parler. Après tout, elle venait d'arriver ici, en première année, et semblait ne pas connaître grand monde. Sur le coup, je pensais peut-être lui présenter des gens, mais bon... je m'abstins de lui faire savoir. Peut-être parce que j'étais fatigué, et que ma nature de pas très bavard était plus voyante lorsque je l'étais.
Il eut un moment de silence, où je ne pus m'empêcher de bailler un instant. Je lui demandais alors si elle arriverait à aller dormir. Ce fut dans un mouvement, où elle grimaça avec sa cheville blessée, qu'elle m'avoua qu'elle voulait de toute façon, aller se coucher. J'en fus plutôt content, parce que ce n'était pas tout, mais j'avais fait un peu de sport avant ça, si vous voyez ce que je voulais dire... Par pure politesse, je voulus lui souhaité bonne nuit, mais au lieu de ça, elle fut beaucoup plus rapide que prévu pour regagner les dortoirs des filles. J'avais juste eu le temps d'ouvrir la bouche pour la refermer, ayant l'air d'un poisson dans l'eau.
Je haussai un sourcil puis poussai un soupire, tout en m'enfonçant dans le divan. Raaah... ce n'était pas une Serpentard pour rien, presque comme toutes les jeunes sorcières arrivant à Poudlard pour la première fois, sur leurs gardes avec tous le monde, et désagréable. Malgré tout, toute à l'heure, Bianca avait vraiment eu l'air d'être fragile, apeurée. Ce qui m'empêcha d'être désagréable à mon tour. Cette petite m'inquiétait au fond...
Je finis par rejoindre le dortoir des garçons, bien content de me blottir sous ma couette, dans mon lit à baldaquin vert. Comme à mon habitude, je repensai à cette Serdaigle avec qui j'avais passé un bon moment, me forçant à ne pas penser à cette frustration de ne pas pouvoir faire la même chose avec cette fille que j'aimais tant... Hermione Granger...